( AFP / FOCKE STRANGMANN )
La production industrielle allemande a augmenté en octobre pour le deuxième mois consécutif, contrairement aux attentes, signe d'une stabilisation dans un secteur clé de la première économie européenne en crise.
L'indicateur a augmenté de 1,8% en octobre, après une hausse de 1,1% en septembre qui succède au plongeon du mois d'août, selon des données publiées lundi par l'office statistique Destatis.
De quoi déjouer les attentes des experts de la plateforme financière Factset qui tablaient sur une baisse de 0,55% de l'indice.
C'est la première fois depuis début 2024 que la production industrielle allemande augmente pendant deux mois consécutifs.
Cette hausse montre "des signes timides de stabilisation", commente Carsten Brzeski, économiste à la banque ING.
De fait, "aucune reprise notable de l'activité industrielle n'est attendue à la fin de l'année", commente le ministère de l'économie dans un communiqué séparé.
La hausse d'octobre a été portée par les secteurs de la construction et de l'électronique.
Sur l'année, la production industrielle a augmenté de 0,8%.
Autre signe encourageant, les commandes industrielles ont augmenté en octobre, dopées par le secteur de l'armement pendant que le pays se réarme face à la menace russe, d'après des données publiées vendredi.
Selon certains experts, l'activité industrielle allemande a atteint son point le plus bas.
Le pays pâtit d'un affaiblissement prolongé de son industrie, d'une demande en berne sur ses marchés clés et de l'impact des droits de douane américains.
L'économie allemande traverse "sa crise la plus profonde" de l'après-guerre, a même averti mardi le lobby industriel du pays (BDI), reprochant au gouvernement son inaction malgré une quatrième année consécutive de production industrielle en chute.
Sur l'année en cours, le PIB allemand devrait croître de 0,2% cette année, selon les prévisions d'automne du gouvernement.
Les députés du Bundestag ont voté en mars un vaste plan de dépenses en matière de défense, fort de 500 milliards d'euros sur douze ans, et un autre pour moderniser les infrastructures vieillissantes, de quoi relancer la première économie européenne à partir de l'an prochain.
Mais ces mesures ne se déploieront que "progressivement", averti M. Brzeski.
D'autant plus que "toute reprise cyclique ne doit pas être confondue avec une amélioration structurelle" pour soutenir une croissane durable, ajoute-t-il.
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